Arnaud et Nadia vont de squat en dealer, se prostituent et s’enfoncent un peu plus chaque jour. Nadia était déjà dans la rue quand Arnaud fréquentait les resto bio avec ses copains de la haute, aujourd’hui, ils sont dans la même boue. Une fois dans le bas de l’échelle, Arnaud comprend vite qu’il y a de nombreux souplex et qu’il tombe de l’un dans l’autre à chaque minutes de cette journée. Mais l’héroïnomane se pare aussi d’optimisme et d’humour avec ce qui lui arrive de pire. Car Arnaud est fondamentalement un optimiste, Nadia une pessimiste, ils vont bien ensemble, c’est Arnaud qui pique Nadia, c’est dire.
Que se passe-t-il dans la journée de deux héroïnomanes ? Saphir Essiaf (éducateur spécialisé) et Philippe Dylewski (psychologue clinicien) nous le décrivent brutalement : vomir, voler, se shooter, se battre, aller dans le centre social le plus proche pour se laver, changer de vêtements, consulter un médecin, rire, pleurer, se faire violer, insulter, se faire battre, se nourrir dans les poubelles, tenter de tuer sa mère.
24 heures héro n’est pas un shoot d’adrénaline pure, c’est une plongée sans fard dans l’univers des toxicos, avec tout ce qu’il y a de plus répugnant, sale, égoïste et mortel. Et le plus étonnant, c’est que c’est souvent drôle !
24 heures héro
Saphir Essiaf, Philippe Dylewski
Nouveau Monde éditions
280p., 18,90€
Mai 2021