Description
Au XIXe siècle, la société française entre dans la civilisation du journal, marquée par la périodicité et le flux médiatique ; une culture de masse imprimée se décline à travers des formes nouvelles (romans-feuilletons, journaux bon marché, etc.). Mais si le public urbain est friand de journaux, il est tout aussi demandeur de chansons et textes parlés, partagés dans la convivialité. La culture orale connaît alors des bouleversements majeurs grâce à de nouveaux lieux et sociabilités : goguettes et cafés-concerts, cabarets et music-halls.
Là encore, la presse joue un rôle décisif : médiatisant certains lieux, œuvres et artistes, elle crée le vedettariat, avec des personnalités comme Thérésa ou Yvette Guilbert. Dans le même temps, certaines chansons ou textes à dire offrent un miroir critique à la révolution médiatique.
Cet ouvrage, contribution importante aux recherches récentes sur la culture médiatique, explore pour la première fois les interactions entre presse, chanson et culture orale, jusqu’ici étudiées indépendamment les unes des autres. Ni l’étude de la presse, ni celle de la chanson ne pourra dorénavant être traitée tout à fait de la même façon.