Description
William H.C Smith fait partie des Anglais qui considèrent le Second Empire avec des sentiments nuancés, mais néanmoins positifs. Chez lui nulle complaisance et à plus forte raison nulle complicité, mais une compréhension amicale. Il admire le prodigieux destin de Napoléon III qu’aucun échec ne rebute, et salue ce que Baudelaire aurait appelé la modernité de ces idées. Napoléon III, comme l’avait remarqué Pouthas, est supérieur à son entourage; il est même supérieur à son temps.
Cette compréhension qui a si longtemps fait défaut aux historiens orléanistes et républicains n’est que le premier mérite de W. Smith. Sur cette histoire complexe qui va de la Crimée au Mexique, il promène un regard neuf, personnel, original, éclairant; il reconstitue dans ses méandres la pensée impériale. C’est pour cette raison qu’il accorde une si large place à la formation de l’homme, à ses écrits, à ses discours, quitte à passer plus vite sur les difficultés et les épreuves de la fin. Car Napoléon est un solitaire, isolé dans sa famille, médiocrement servi par certains de ses ministres et par le Conseil d’Etat. Secret, c’est sa force. Jamais le rôle du personnage dans l’histoire n’a paru si décisif.
Est-ce à dire qu’il faille se représenter Napoléon comme un homme à systèmes, comme le rêveur et l’idéologue qu’a décrit Hubner : enfermé en lui-même, en ses idées, en ses rêves ? Il a été vraisemblablement, de tous les hommes politiques français du XIXe siècle, le plus ouvert sur l’extérieur, le plus préoccupé du devenir du monde, convaincu, comme Tocqueville qui fut un temps son ministre, que l’avenir est aux grands rassemblements humains, au russe et à l’américain. En vérité, on n’en finit pas de rappeler son aspect précurseur.
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William H.C Smith fait partie des Anglais qui considèrent le Second Empire avec des sentiments nuancés, mais néanmoins positifs. Chez lui nulle complaisance et à plus forte raison nulle complicité, mais une compréhension amicale. Il admire le prodigieux destin de Napoléon III qu’aucun échec ne rebute, et salue ce que Baudelaire aurait appelé la modernité de ces idées. Napoléon III, comme l’avait remarqué Pouthas, est supérieur à son entourage; il est même supérieur à son temps.
Cette compréhension qui a si longtemps fait défaut aux historiens orléanistes et républicains n’est que le premier mérite de W. Smith. Sur cette histoire complexe qui va de la Crimée au Mexique, il promène un regard neuf, personnel, original, éclairant; il reconstitue dans ses méandres la pensée impériale. C’est pour cette raison qu’il accorde une si large place à la formation de l’homme, à ses écrits, à ses discours, quitte à passer plus vite sur les difficultés et les épreuves de la fin. Car Napoléon est un solitaire, isolé dans sa famille, médiocrement servi par certains de ses ministres et par le Conseil d’Etat. Secret, c’est sa force. Jamais le rôle du personnage dans l’histoire n’a paru si décisif.
Est-ce à dire qu’il faille se représenter Napoléon comme un homme à systèmes, comme le rêveur et l’idéologue qu’a décrit Hubner : enfermé en lui-même, en ses idées, en ses rêves ? Il a été vraisemblablement, de tous les hommes politiques français du XIXe siècle, le plus ouvert sur l’extérieur, le plus préoccupé du devenir du monde, convaincu, comme Tocqueville qui fut un temps son ministre, que l’avenir est aux grands rassemblements humains, au russe et à l’américain. En vérité, on n’en finit pas de rappeler son aspect précurseur.