Description
Cet ouvrage explore quatre cinématographies nationales (française, allemande, soviétique et chinoise) dans leur rapport au modèle américain de production durant la décennie décisive qui vit l’avènement du cinéma sonore (1925-1935).
Les années 1925-1935 sont encore parfois considérées comme des « années obscures », traversées par des tensions contradictoires, des tâtonnements ; ce serait une « période d’essai » s’opposant à celle qui vit s’élaborer les cinémas classiques dominés par la standardisation. Réévaluant ce stéréotype, le propos de cet ouvrage est aussi de souligner comment, par-delà les bouleversements, les innovations et les tentatives d’adaptation que connurent diverses cinématographies mondiales, se dessinent des permanences et la réaffirmation de certaines normes.
En abordant des questions aussi centrales que celles des transferts culturels, du « modèle » et de ses modalités d’appropriation, de l’acculturation, cet ensemble d’articles ouvre des perspectives importantes sur le plan méthodologique mais aussi épistémologique. Il nous montre surtout que, dès l’entre-deux-guerres, et particulièrement durant cette phase critique de transition, la cinématographie « loin d’Hollywood », de l’Europe à l’Asie, n’a pu faire autrement que de se situer face à Hollywood.