Description
L’ensemble d’articles, ici réunis à l’occasion du centenaire de la mort d’Emile Zola, ne se donne pas tant pour but de faire le point sur l’état actuel des études zoliennes mais plutôt de suggérer de nouvelles approches, propres à rendre compte plus exactement de la modernité et du succès durable de son œuvre. On essaie de montrer comment dé-lire une œuvre que l’on croit bien connue, comment peser le jeu de sa pensée et de son imaginaire, de ses délires, aussi bien dans le discours de la théorie « naturaliste » que dans celui de la fiction, c’est à dire comment déplier et déconstruire la notion de naturalisme, dans laquelle Zola a été abusivement enfermé. Les auteurs se sont proposés de tenter une lecture oblique, déréglée, dérangeante, mais affinée, de l’œuvre zolienne.
Ces études s’organisent autour de quelques grands axes : les problèmes de genèse qui montrent les diverses étapes de l’invention et de l’écriture à partir de documents très divers, la poétique de ces documents qui analyse les procédures permettant à l’écrivain de passer du document à la fiction et enfin, en dehors de l’étude des formes, quelques essais sont consacrés à des massifs encore mal connus : Les Trois Villes et les Quatre Evangiles.
Au total, l’étude de l’intertextualité montre que l’œuvre de Zola reflète très fortement tout le passé culturel européen. Les recherches récentes mettent aussi en évidence le haut degré de technicité de la composition et de l’écriture romanesque. L’immense retentissement des engagements de Zola ne s’explique que par son exceptionnel talent de la composition des images et des rythmes : l’art du roman au service d’une vision.