Description
Depuis plus d’un siècle, la politique du scandale semble être un sport national en France. Panama, Caillaux, Stavisky, Aranda, Broglie, Nucci, Méry, Cahuzac, ou plus récemment Benalla : autant d’affaires de corruption, d’abus de pouvoir, de trafics d’influence, qui ont alimenté les colonnes des journaux et les diatribes parlementaires. Autant de débats houleux, de campagnes de presse qui ont scandé notre histoire politique contemporaine.
Car si la monarchie ou l’Empire avaient les moyens d’étouffer les « affaires », la démocratie parlementaire leur a donné une exceptionnelle visibilité. Avec le recul de l’Histoire, Jean Garrigues ausculte une quarantaine d’affaires, les plus emblématiques et les plus retentissantes. Quelles sont leurs causes profondes ? Que nous révèlent-elles du système politique français et de ses failles ?
Pourquoi certaines deviennent-elles des scandales tandis que d’autres sont étouffées ? Qui les fait éclater ? En d’autres termes, à qui profite le scandale et à quoi sert-il ?
Bien sûr, le déferlement antisémite qui accompagna presque tous les scandales de la IIIe République n’a rien à voir avec l’atmosphère de ceux de la IVe, marqués par la guerre froide et la décolonisation, ou encore avec les scandales immobiliers des années 1960-1970.
Cependant cet ouvrage démontre, sans esprit polémique mais sans complaisance, que tous obéissent à une même mécanique. Car le scandale est un élément moteur de notre histoire politique, une arme dont tous les partis, à un moment ou à un autre, se sont servis.