Description
À la fin du XIXe siècle, le terrorisme international apparaît sur le continent européen. D’inspiration anarchiste, il frappe les esprits par des attentats à l’aide de « machines infernales » et des assassinats de monarques et de chefs d’État, provoquant les premières formes concertées de réponse, principalement policières et judiciaires. Dès cette époque, la France a participé à cet effort en développant un appareil de lutte contre le terrorisme tourné vers l’international. L’appareil d’État a dû s’adapter à une menace en constante mutation, des organisations balkaniques de l’entre-deux-guerres qui assassinent le roi de Yougoslavie et le ministre des Affaires étrangères Louis Barthou, aux organisations palestiniennes, politiques et indépendantistes des années 1970 et 1980, jusqu’aux avatars du terrorisme jihadiste qui ont frappé le pays dans les années 2010. Parallèlement, depuis la fin du XIXe siècle et la conférence antianarchiste de Rome en 1898, le rôle de la France s’est révélé central dans le développement en Europe de coopérations antiterroristes multilatérales et bilatérales, à la fois politiques, policières, judiciaires et dans le renseignement.
Puisant dans une vaste somme de sources, cet ouvrage très documenté retrace l’histoire restée longtemps méconnue des ramifications complexes de l’antiterrorisme hexagonal, du point de vue des policiers, magistrats, juristes, officiers de renseignement et diplomates qui l’ont construit.