Description
Il est impossible de concevoir l’étude de la Seconde Guerre mondiale sans évoquer le conflit germano-soviétique (1941-1945). Ce choc de titans est en effet une véritable guerre dans la guerre et le conflit de tous les superlatifs : immensité des espaces russes, climat extrême, masses humaines et matérielles inouïes, destructions inimaginables, massacres de civils à grande échelle, combat entre les deux grandes idéologies totalitaires du XXe siècle.
Depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, les historiens occidentaux ont présenté la guerre à l’Est d’un point de vue largement allemand car les archives accessibles n’étaient alors qu’allemandes. Aujourd’hui, la plupart des analyses ont été battues en brèche par des historiens anglo-saxons, allemands et russes qui, depuis la chute de l’URSS en 1991, ont profité de l’ouverture des archives soviétiques pour donner un souffle nouveau à l’étude de ce conflit impitoyable. Ce regard neuf est enfin traduit en français.
L’histoire du conflit germano-soviétique est remplie de mythes et d’idées reçues. Koursk en est peut-être le meilleur exemple. C’est aussi le cas des nombreuses autres confrontations jusqu’au « crépuscule des dieux » dans les ruines de Berlin, en mai 1945.
À l’analyse de la planification – étrangement très peu étudiée, notamment en ce qui concerne Barbarossa – et de l’exécution des opérations, l’ouvrage ajoute des considérations économiques, politiques et diplomatiques. Il s’agit d’écrire une nouvelle histoire bataille en insérant des problématiques issues des sciences humaines dans le champ de l’histoire militaire. On trouvera ici une analyse complète de l’opération Barbarossa, de l’opération « Blau » (offensive stratégique de l’été 1942 qui mène les Allemands à Stalingrad), de la bataille de Koursk, plus grande bataille de matériel de l’histoire, des grandes opérations soviétiques et de l’art militaire de l’Armée rouge, longtemps minoré – voire méprisé – par l’historiographie occidentale.