Description
Depuis les années 1870 et l’apparition d’une authentique diplomatie culturelle dans le monde, le livre constitue l’un des vecteurs privilégiés pour affirmer le prestige national ou exercer une influence sur l’opinion de pays tiers. Relais de la politique extérieure de certains États, outil de propagandes particulièrement élaborées, il est utilisé comme instrument des échanges internationaux et, plus largement, comme vecteur d’acculturation.
Comment les appareils de diplomatie culturelle sont-ils apparus ? Peut-on dégager certaines spécificités nationales quant à leur nature et à leur organisation ? Quels sont les acteurs mais aussi les instruments de ces échanges ? Et quelle place y occupe plus spécifiquement le livre, qu’il s’agisse de campagnes de ?distribution de volumes, de soutien à certaines entreprises éditoriales, ou encore de la mise en œuvre de politiques de promotion de la langue ou de mise en valeur de certains pans du patrimoine littéraire national ? Si la paix n’est que la continuation de la guerre par d’autres moyens (Clausewitz), l’imprimé n’a-t-il pas été, avant Internet, le moyen le plus sophistiqué pour assurer la suprématie culturelle des États les plus dominateurs ?
Telles sont quelques-unes des principales questions abordées dans cet ouvrage collectif qui, par ses objectifs, se situe à la croisée de l’histoire des relations internationales et de l’histoire du livre et de l’édition.