Description
2014 : à la veille d’une élection présidentielle pleine d’incertitudes, plusieurs acteurs du pouvoir s’opposent dans une lutte de clans féroce. Dans cette période cruciale où l’Algérie vit une situation complexe, le pays continue d’être contrôlé par des services secrets omniprésents.
Cette enquête raconte pour la première fois l’histoire tumultueuse de la Sécurité militaire algérienne, (devenue en 1990 le Département du renseignement et de la sécurité – DRS), en mettant à nu certaines de ses pratiques : liens entretenus un temps par les services algériens avec des organisations terroristes (l’ETA) et avec des milieux du grand banditisme (le gang des Lyonnais), assassinats d’opposants (Khider, Krim, etc.), implication dans l’élimination du président Mohamed Boudiaf, tué le 29 juin 1992, et dans la mort des moines de Tibhirine, etc.
L’auteur y décrit les différents patrons de ces services : de Abdelhafid Boussouf, leur fondateur, à Mohamed Mediène alias Toufik, qui les dirige depuis 1990.
Riche en révélations et témoignages inédits, cet ouvrage relate l’histoire d’une Algérie indépendante sous l’emprise d’une police politique aussi opaque qu’hégémonique, qualifiée par beaucoup d’Algériens de « premier parti politique du pays ». Résultat de plusieurs entretiens avec des responsables civils ou militaires, de rencontres avec d’anciens officiers des « services », il montre le rôle joué par le renseignement militaire dans l’histoire du Mouvement national algérien, et sur son utilisation par les hauts gradés comme instrument de pouvoir d’un régime autocratique qui a beaucoup de mal à s’ouvrir à la démocratie.