Description
Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, les Alliés ont juré de traquer les criminels de guerre nazis « jusqu’au bout du monde ». Pourtant, nombre d’entre eux ont été protégés par l’Ouest en échange de leur coopération dans la lutte contre le communisme. D’autres sont devenus des trafiquants d’armes indépendants des espions ou des informateurs, des agents parfois doubles voire triples, jouant un rôle crucial pendant la guerre froide.
Des restaurants allemands huppés aux ports yougoslaves infestés de contrebandiers, des country clubs égyptiens aux planques damascènes à l’odeur de choucroute, les mercenaires nazis ont créé des réseaux d’influence et d’information exploités ou combattus par les services secrets, qu’ils soient américains ou soviétiques, ouest-allemands, français, israéliens ou syriens. Or en accordant une importance excessive à ces fugitifs nazis, les gouvernements et les services de renseignement n’ont fait qu’ajouter un élément explosif aux luttes clandestines de l’après-guerre.